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Conférence 2016-06

Entre héraldique et onomastique : repenser les armoiries parlantes

La prochaine séance de la SFO sera organisée conjointement avec la Société française d’héraldique et de sigillographie (SFHS), dont le siège social se trouve également aux Archives nationales, et permettra de tisser des liens entre nos deux sociétés, dont les centres d’intérêt et les champs de recherche sont proches et peuvent se recouper.

M. Nicolas Vernot, docteur en Histoire et membre de la SFHS, présentera à cette occasion :

Entre héraldique et onomastique : repenser les armoiries parlantes

Exceptionnellement, cette séance se déroulera le mercredi 1er juin 2016, à 15 h, à la salle d’Albâtre du CARAN (Centre d’accueil et de recherche des Archives nationales), 11 rue des Quatre-Fils, Paris 3e (Métro Rambuteau).

S’il est un domaine où onomastique et héraldique convergent, c’est bien celui des armoiries parlantes. Ainsi sont désignées les armoiries dont le contenu tire son inspiration du nom de leur porteur : le lion de la ville de Lyon, les maillets des Mailly n’ont pas d’autre origine. Si ce type de construction est présent depuis le Moyen Âge, sa fréquence augmente en même temps que l’usage des armoiries se répand dans la société, à tel point qu’au moins un tiers des armoiries composées au 17e siècle est parlant. Plus nombreuses, les armoiries parlantes font assaut d’astuce et d’inventivité pour mettre en valeur le nom qui leur est associé : dans un contexte de compétition sociale intense d’où la vanité n’est pas toujours absente, on s’efforce de favoriser les associations d’idées les plus flatteuses. Mais tous les patronymes ne jouissent pas du même prestige : certains évoquent l’ancêtre mal-né, d’autres heurtent la bienséance, ou, pire encore, sont soupçonnés de porter malheur… Comment les armoiries sont-elles mises à contribution pour détourner les patronymes connotés négativement ? Plus largement, quels liens sémantiques sont établis entre le nom et les armes, et dans quels buts ? Cette conférence sera l’occasion d’interroger non seulement le rôle social de ces deux éléments fondamentaux de l’identité familiale, mais également les représentations qui leur sont associées, tout particulièrement sous l’Ancien Régime.

Nicolas Vernot a récemment soutenu sa thèse sur l’iconographie et la symbolique du cœur en Franche-Comté à l’époque moderne, sous la direction de Michel Pastoureau. Ses recherches actuelles portent plus spécialement sur la signification des armoiries à l’époque moderne, la place de l’héraldique dans la société d’Ancien régime et les relations que le monde du blason entretient avec avec les autres pratiques iconographiques et sémantiques.