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Nouvelles

La prochaine séance de la SFO sera organisée conjointement avec la Société française d’héraldique et de sigillographie (SFHS), dont le siège social se trouve également aux Archives nationales, et permettra de tisser des liens entre nos deux sociétés, dont les centres d’intérêt et les champs de recherche sont proches et peuvent se recouper.

M. Nicolas Vernot, docteur en Histoire et membre de la SFHS, présentera à cette occasion :

Entre héraldique et onomastique : repenser les armoiries parlantes

Exceptionnellement, cette séance se déroulera le mercredi 1er juin, à 15 h, à la salle d’Albâtre du CARAN (Centre d’accueil et de recherche des Archives nationales), 11 rue des Quatre-Fils, Paris 3e (Métro Rambuteau).

S’il est un domaine où onomastique et héraldique convergent, c’est bien celui des armoiries parlantes. Ainsi sont désignées les armoiries dont le contenu tire son inspiration du nom de leur porteur : le lion de la ville de Lyon, les maillets des Mailly n’ont pas d’autre origine. Si ce type de construction est présent depuis le Moyen Âge, sa fréquence augmente en même temps que l’usage des armoiries se répand dans la société, à tel point qu’au moins un tiers des armoiries composées au 17e siècle est parlant. Plus nombreuses, les armoiries parlantes font assaut d’astuce et d’inventivité pour mettre en valeur le nom qui leur est associé : dans un contexte de compétition sociale intense d’où la vanité n’est pas toujours absente, on s’efforce de favoriser les associations d’idées les plus flatteuses. Mais tous les patronymes ne jouissent pas du même prestige : certains évoquent l’ancêtre mal-né, d’autres heurtent la bienséance, ou, pire encore, sont soupçonnés de porter malheur… Comment les armoiries sont-elles mises à contribution pour détourner les patronymes connotés négativement ? Plus largement, quels liens sémantiques sont établis entre le nom et les armes, et dans quels buts ? Cette conférence sera l’occasion d’interroger non seulement le rôle social de ces deux éléments fondamentaux de l’identité familiale, mais également les représentations qui leur sont associées, tout particulièrement sous l’Ancien Régime.

Nicolas Vernot a récemment soutenu sa thèse sur l’iconographie et la symbolique du cœur en Franche-Comté à l’époque moderne, sous la direction de Michel Pastoureau. Ses recherches actuelles portent plus spécialement sur la signification des armoiries à l’époque moderne, la place de l’héraldique dans la société d’Ancien régime et les relations que le monde du blason entretient avec avec les autres pratiques iconographiques et sémantiques.


Vient de sortir aux éditions ArchéoJuraSites : Deux Alésia et un érudit. La brillante démonstration de l'abbé Guy Villette

Un ouvrage indispensable pour enfin comprendre pourquoi Alise-Sainte-Reine ne peut pas être l’Alésia de César et de Diodore de Sicile. Ayant découvert en 1982 la thèse d’André Berthier plaçant Alésia à Chaux-des-Crotenay, l’abbé Guy Villette (1917-1991) publiera de 1982 à 1988 une série continue de bulletins ronéotypés consacrés à la localisation de l’Alésia du siège de César. Cet étonnant érudit chartrain, historien et toponymiste reconnu, n’aura de cesse, avec cet imposant corpus de textes originaux "tapuscrits" de questionner le bien-fondé du choix d’Alise-Sainte-Reine comme Alésia "officielle". Outre les 39 bulletins ronéotypés retranscrits, l’ouvrage comporte de nombreux autres textes permettant de découvrir l’exceptionnelle érudition, l’esprit critique et l’originalité de Guy Villette.

ArchéoJuraSites et Guy Villette, ISBN 978-2-9542374-5-9, 480 p., 28 € TTC (plus port). Préface de Gérard Taverdet.

Pour plus de détails, voir le fichier PDF >>>


De même qu’on ne parle pas le français de la même façon dans les différentes régions de France, les langues patrimoniales de ces régions, comme par exemple la langue d’oc en Provence, ont toujours connu, dans leur usage parlé, de multiples variations d’une vallée à l’autre, d’une commune à l’autre. Cette diversité, qui n’exclut pas l’unité, mais au contraire la fonde et la légitime, c’est la réalité et la richesse de ces langues dites «régionales», qu’il est important de connaître et de comprendre.
Dès la fin du XIXe siècle, des chercheurs sont allés à l’écoute de ces parlers, créant une discipline nouvelle, la « dialectologie » et dessinant une cartographie générale de la France sous le titre Atlas linguistique de la France (1902-1910) - avant que le CNRS ne reprenne et coordonne cette recherche région par région, pour publier un Nouvel atlas linguistique et ethnographique de la France. C’est la seule entreprise d’envergure dans le domaine des sciences humaines, qui prend en compte l’ensemble des anciens parlers de notre pays, relevés dans plusieurs centaines de communes et pour des milliers de formes orales.
L’atlas linguistique de la Provence, pour lequel les enquêtes ont été menées pendant 30 ans, donne, comme une vue aérienne, un « instantané » de l’état de ces parlers de la langue d’oc orientale, entre 1960 et 1990, sans chercher à en reconstituer les anciennes couches oubliées ni restaurer un état de langue « pure ». Aux trois volumes déjà publiés par le CNRS en 1975, 1979 et 1986 (qui totalisent déjà 1000 cartes, et aujourd’hui épuisés), Alpes de Lumière, association attachée depuis 60 ans à l’étude du patrimoine immatériel de la Provence (dont la langue est un élément majeur), ajoute ce volume IV qui complète la collection et éclaire la répartition des parlers provençaux entre Alpes et Méditerranée.

Souscription jusqu'au 30 mai 2016.

Voir le bulletin de souscription (fichier pdf) >>>


Onomastique asiatique
(Onoma 52)

PREMIER APPEL À CONTRIBUTIONS

Chers Collègues,

J’ai l’honneur d’avoir été convié par le Comité de Rédaction d’Onoma comme rédacteur invité pour son volume n° 52, spécialement consacré à l’onomastique asiatique. Il m’a informé que ce volume spécial poursuivait l’orientation d’Onoma vers l’onomastique globale. Nombre d’entre vous se souviennent du volume spécialement consacré à l’« onomastique africaine » (vol. 44, 2009).

Les spécificités de l’onomastique asiatique sont diverses et variées. La culture de l’Asie orientale, incluant la Corée, la Chine, le Japon, Taïwan et même le Vietnam, a utilisé les idéogrammes han développés en Asie orientale continentale pour leurs propres langues parlées. Leurs noms de lieux ou de personnes partagent donc de nombreux traits communs. La zone asiatique du Sud-Est, incluant la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, Singapour et les Philippines, a développé sa propre culture onomastique qui repose sur des langues et des héritages culturels spécifiques.

Le volume, intitulé « Onomastique coréenne », embrassera tous les aspects liés aux noms propres en Asie. Une simple introduction à la nature et aux caractéristiques des noms en Asie serait un sujet « attractif » ; j’espère cependant recevoir des articles sur des sujets plus spécifiques comme :

  • Formation linguistique et caractéristiques des noms,
  • héritages culturels reflétés par les noms,
  • perception du lieu et de son nom,
  • noms apparus dans les relations sociales,
  • combats, conflits et disputes sur la nomination,
  • questions économiques sur la nomination,
  • recherches méthodologiques en onomastique asiatique,
  • pratiques de standardisation des noms géographiques.

Cette liste de suggestions n’interdit pas, bien au contraire, de proposer d’autres sujets que j’espère nombreux.

Le volume devra être publié en 2017. Les collègues qui souhaiteraient soumettre un article devront m’envoyer un court résumé (moins d’une page) avant le 30 juin 2016, si possible par courrier électronique, qui en présentera le contenu. D’après ces résumés, les articles seront choisis sur la base de quelques priorités. Les collègues dont les projets d’articles auront été acceptés recevront plus tard de nouvelles instructions pour les étapes suivantes. Les articles devront être achevés et m’être envoyés le 1er février 2017, dernier délai.

M. Peter Kang, professeur de l’Université nationale Dong Hwa (Taïwan), et Mme Multamia Lauder, professeur de l’Université d’Indonésie, participeront au volume en tant que coéditeurs.

Les résumés, ainsi que les articles à venir, seront rédigés en anglais, français ou allemand.

J’attends donc vos contributions.

Votre dévoué

Professeur Sungjae CHOO
Rédacteur invité d’Onoma 52
Kyung Hee University
Séoul 02447
(Corée)
Email : sjchoo@khu.ac.kr


Lors de l'Assemblée générale du 21 mars 2016 ont eu lieu les élections du conseil de la SFO.
Voir la liste des membres élus >>>


La publication des sommaires de la NRO (Nouvelle revue d'onomastique) continue.
Les sommaires des numéros 21-22 et 23-24 de la NRO sont en ligne.

Ils peuvent être consultés dans la rubrique Publications >> N.R.O.│Sommaires


La publication des sommaires de la NRO (Nouvelle revue d'onomastique) continue.
Le sommaire du numéro 19-20 de la NRO est en ligne.

Il peut être consulté dans la rubrique Publications >> N.R.O.│Sommaires >> NRO 19-20.


L’Assemblée générale annuelle de la SFO se tiendra le 21 mars 2016 à 14 h aux Archives nationales (CARAN), salle d’Albâtre, 11 rue des Quatre-Fils – 75003 PARIS.

L’ordre du jour est le suivant :

14 h – Assemblée générale ordinaire :

  • rapport financier pour 2015
  • rapport moral pour 2015
  • montant de la cotisation 2016.

14 h 45 - Élection du nouveau Conseil

15 h – Conférence de M. Quemener : « Modèles anthroponymiques, d’après les testaments de l’officialité de Besançon (XIIIe-XVIe s.) ».

Les sociétaires ne pouvant assister à l’Assemblée générale sont invités à donner leur procuration à un mandataire de leur choix avant le 18 mars.

Le Conseil d’administration se réunira à partir de 9 h 30.

Ordre du jour :

  1. Proposition du montant des cotisations 2016
  2. Gestion des stocks
  3. Proposition de M. Huftier (actes du colloque de Reims)
  4. Noms des nouvelles communes
  5. Proposition de M. Renaud (don à un site internet)
  6. Questions diverses.

Le Comité de rédaction de la NRO se réunira à 10 h 30

Ordre du jour :

  1. Publication des actes du colloque de Paris
  2. Publications 2016
  3. Questions diverses.

Le compte rendu du Conseil d'administration du 18 janvier 2016 est en ligne. >>>
Document privé : il ne peut être lu que par les adhérents de la S.F.O..


Microtoponymie de la commune de Vebret (Cantal)
Jean-Claude Rivière

Éditions L'Harmattan - Collection « Nomino Ergo Sum »
Août 2015
I
SBN : 9782343063591
314 pages
32 €

La microtoponymie est l’étude des lieux-dits d’une région bien délimitée. Elle concerne non seulement les lieux habités (villages, hameaux, fermes isolées) mais aussi les noms de parcelles cultivées ou non, et les points remarquables (bois, cours d’eau, marécages, hauteurs, landes, etc.). Jusqu’à la seconde guerre mondiale, le moindre de ces lieux avait, ou avait eu, un nom comme en témoignent les terriers d’Ancien Régime et les plus anciens cadastres. La présente étude de la microtoponymie de la commune de Vebret, dans le nord-ouest du Cantal, basée sur les documents d’archives, notamment le cadastre dit «napoléonien» de 1827, et sur les témoignages oraux en auvergnat, s’attache à élucider l’origine et la signification de plusieurs centaines de ces lieux-dits, ainsi que leur répartition et leur survie actuelles. Jusqu’à présent peu de publications avaient été consacrées à l’étude exhaustive de la microtoponymie d’une commune française.

L’AUTEUR

L’auteur est philologue universitaire à la retraite. Une partie de sa famille est originaire de la commune de Vebret (Cantal) qu’il connaît parfaitement grâce à de longues promenades dans les différents secteurs de cette vaste commune. Ses premiers travaux avaient concerné le provençal rhodanien, celui du grand poète Frédéric Mistral. Puis, avec Ph. Olivier, et à son instigation, il a participé à l’édition d’un certain nombre de textes en auvergnat médiéval. Ce travail sur la microtoponymie de Vebret est un témoignage de fi délité de l’auteur à ses racines auvergnates..

PRÉSENTATION DE L'OUVRAGE

Cadre géographique et géologique : cadre climatique, sources et puits, marécages et tourbières, rivières et ruisseaux. Philippe Olivier

Cadre linguistique : adoption d’une graphie inspirée de la graphie mistralienne. Le parler du Vebret appartient à la langue d’Oc –ou Occitan- c’est un passage qui intéressera tous les romanistes (pp 16 à 20). La documentation et la méthode d’études part du cadastre napoléonien (CN) en fait daté de 1828 soit plus de 5070 parcelles cadastrées et 609 entrées principales. La défectuosité des graphies due au fait que les rédacteurs du cadastre ne comprenaient pas le parler de Vebret a conduit l’auteur à procéder à une vaste enquête orale commencée il y a plus de 30 ans – démarche aujourd’hui impossible à cause de la disparition de 80% des témoins.
Cette enquête a été obligatoirement complétée par une reconnaissance sur le terrain indispensable pour éviter certaines confusions. Les archives permettent d’identifier un certain nombre de lieux-dits. Les manuels permettent aussi un nombre non négligeable d’identifications. Nous présentons enfin brièvement les notices et leur organisation.

Après cette introduction suit le corps de l’oeuvre. D’abord les villages et lieux habités, puis les villages abandonnés, ensuite les bâtiments d’exploitation agricole, puis les agronymes, les oronymes, les anthroponymes et quelques autres rubriques de moindre importance. Ensuite un important chapitre est consacré aux hydronymes (pp 149 à 197) : on est surpris de l’abondance des termes ayant trait à l’eau. Mais cela s’explique facilement : Vebret est traversé par 3 cours d’eau permanents qui alimentaient de nombreux moulins. Dans une civilisation rurale, l’eau était importante pour le bétail, d’où de nombreux aménagements.

Au total quelle conclusion pouvons-nous en tirer ? La microtoponymie de Vebret nous offre le tableau d’une société rurale, étonnement stable jusqu’à l’orée du XXe siècle et qui a été bouleversée par les Deux Guerres Mondiales. Et sur le plan linguistique nous avons pu dresser la description d’un parler en voie d’extinction.