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Nouvelles

La liste des Actes des colloques organisés par la Société française d’onomastique est en ligne. Elle peut être consultée dans la rubrique Publications >> Colloques de la SFO >> Actes des colloques.

La plupart des Actes sont encore disponibles.


Les sommaires des numéros 11-12 et 13-14 de la NRO (Nouvelle revue d'onomastique) sont en ligne.

Ils peuvent être consultés dans la rubrique Publications >> N.R.O.│Sommaires >> NRO 11-12 et NRO 13-14..


Le sommaire du numéro 56 de la NRO (Nouvelle revue d'onomastique) est en ligne.

Il peut être consulté dans la rubrique Publications >> N.R.O.│Sommaires >> NRO 56.


La présentation des Cahiers de la SFO est en ligne dans la rubrique Publications > Cahiers de la SFO > Présentation.


Les sommaires des sept Cahiers de la SFO (n° 0 à n° 6) sont en ligne dans la rubrique Publications > Cahiers Sommaires.


Les sommaires des Cahiers de la SFO n° 4, 5 et 6 sont en ligne dans la rubrique Publications > Cahiers Sommaires.
Les sommaires des Cahiers n° 0, 1, 2 et 3 seront bientôt en ligne.


En raison du nombre important de propositions de communications acceptées par le comité scientifique du XVIIe Colloque d'Onomastique, organisé par la S.F.O., il a été jugé opportun d'avancer d'une demi-journée l'ouverture du colloque, qui se déroulera donc du mercredi 2 décembre 2015 à 14 h au samedi matin 5 décembre 2015.

Rappel
Thèmes :
1/ NOMS DE LIEUX, NOMS DE PERSONNES : LA QUESTION DES SOURCES.
2/ TOPONYMIE URBAINE DE PARIS ET DE SA BANLIEUE.

Pour plus de détails, voir la rubrique Activités >>> Colloques >>> XVIIe colloque >>>


Les Actes du colloque de Bruxelles viennent d'être publiés aux éditions L'Harmattan, dans la collection  Nomino ergo sum, "Je nomme donc je suis" (voir la table des matières et le bon de commande dans la rubrique Téléchargements >>>).

Les membres de la SFO intéressés peuvent bénéficier d'une réduction de 30 % en s'adressant directement à M. Tamine, qui groupera les commandes


Colloque international « Étymologies populaires, savantes et pseudo-savantes »

Organisation : Université de Strasbourg - Groupe d'études orientales, slaves et néo-helléniques (EA 1340-GEO) - Département d'Études néo-helléniques.

Dates : jeudi 10 et vendredi 11 mars 2016.

Lieu : Campus de l'Esplanade - Université de Strasbourg.

Appel à communication

L’étymologie constitue une pratique dotée d’une longue histoire. Utilisée par des philosophes ou des savants de l’antiquité jusqu’à nos jours, en passant par le Moyen Âge, la Renaissance et le Siècle des Lumières, elle est intégrée soit dans une méthode poétique de recherche du vrai sens d’un mot (herméneutique) soit dans une argumentation qu’elle vise à appuyer [1]. Le premier témoignage écrit de cette pratique, et probablement le plus célèbre, est sans doute le dialogue Cratyle de Platon (IVe siècle av. J.-C.) qui pose les bases d’une discussion sur l’arbitraire du signe et le rapport causal entre le nom et son référent. Durant cette période « pré-scientifique », les méthodes de reconstitution de l’origine des mots étaient variées et plutôt subjectives, de sorte qu’elles paraissent aujourd’hui fantaisistes.

C’est au XIXe siècle que l’étymologie se dote de rigueur scientifique, avec l’avènement de la grammaire historique et l’intérêt croissant pour la filiation des langues indo-européennes. Ainsi commence l’histoire scientifique de l’étymologie en tant que partie intégrante de la linguistique. L’étude de l’histoire des mots connaît un essor considérable pendant ce siècle, grâce aux travaux de Grimm et de Diez, philologues allemands, essor qui subsistera jusqu’au début du XXe siècle, avec les travaux notamment de linguistes suisses comme Jules de Gilliéron et Walther von Wartburg. Néanmoins, force est de constater que l’étymologie ne s’est pas constituée en branche indépendante de la linguistique, qu’elle n’a pas vraiment formé un arsenal théorique solide et que son statut épistémologique est mis en question par bon nombre de linguistes. En outre, les études étymologiques se font de plus en plus rares au sein des sciences du langage depuis le milieu du XXe siècle. L’étymologie semble « totalement absente des réflexions actuelles sur le langage », sauf intégrée dans un discours sur la philosophie du langage ou dans des descriptions et analyses de son histoire [2].

Or, après les efforts des linguistes de rendre les études étymologiques scientifiques et l’amenuisement de l’intérêt qui ont eu lieu pendant les XIXe et XXe siècles, un nouvel élan surgit récemment pour celles-ci. Il s’agit cette fois d’un intérêt pour l’étymologie populaire, à savoir les étymologies « naïves » ou ordinaires, sans fondement scientifique, mais basées sur l’intuition et souvent erronées. Cette évolution ne semble pas étrangère au fait que la linguistique du dernier quart du XXe siècle se tourne progressivement vers le sujet parlant et s’intéresse à sa perception des usages langagiers. Ainsi, une grande partie des sciences du langage se penche sur le discours sur les phénomènes langagiers et sur leurs représentations, telles qu’elles sont construites dans et par le discours. Cela ne concerne pas seulement la sociolinguistique, mais aussi d’autres branches comme la linguistique appliquée, tandis que l’on voit surgir une nouvelle branche, la linguistique populaire ou, selon d’autres, spontanée ou ordinaire [3]. Celle-ci vise à intégrer l’étude des savoirs populaires dans les sciences du langage, dans la lignée notamment des travaux américains (folk linguistics). Il y a donc une tendance récente, bien que non généralisée [4], de reconsidérer l’étymologie populaire, comme un processus intéressant à étudier pour rendre compte des compétences lexicales « naturelles » des sujets, mais aussi morphologiques et sémantiques, mais aussi de dégager les constantes inhérentes au fonctionnement des langues naturelles [5]. Sa valeur explicative a également été réévaluée en dialectologie, où elle peut constituer un outil précieux afin de ne pas voir ad hoc des emprunts externes [6], tandis qu’elle peut, dans tous les cas, contribuer au changement linguistique, comme cela peut être le cas d’une orthographe altérée suite à une mésinterprétation de l’origine du mot.

En même temps, diverses disciplines scientifiques non-linguistiques telles que l’anthropologie, l’ethnologie et l’ethnographie ont considéré la pratique de l’étymologie comme un phénomène culturel prédominant au sein de la culture agraire, traditionnelle, et souvent illettrée, et ses multiples catégories de savoir populaire (folklore) : les énigmes, proverbes et légendes, croyances ou mythes étiologiques qui répondent à des questions émergeant d’une simple curiosité autour des phénomènes naturels et culturels [7], les incantations et textes divinatoires où le mot interprété obtient une force transcendante, la formation et l’interprétation de l’espace (toponymes) ou du temps sacré (calendrier) et de l’expérience ancestrale. La « revalorisation » de l’étymologie populaire a également résulté des études ethnolinguistiques, et folkloristes, qui portent autant sur l'oralité que sur le texte – dans le sens sémiotique du mot – rituel [8].

Quoi qu’il en soit, la prise en charge de l’étymologie par la linguistique ou autres domaines scientifiques ne signifiait en rien l’effacement des pratiques étymologiques qui tirent leurs sources de Cratyle. Ainsi, l’étymologie est encore utilisée jusqu’à aujourd’hui dans un discours non-linguistique, quoiqu’érudit ou pseudo-savant. Elle apparaît comme instrument herméneutique, argument sérieux, ludique ou comme exercice de style dans des écrits philosophiques et littéraires, des chroniques journalistiques ou des essais, sans être toujours dépourvue de fantaisie [9]. Ces usages discursifs de l’étymologie ne manquent d’ailleurs pas de servir aux auteurs pour légitimer leurs thèses et peuvent donc témoigner des croyances et des idéologies qui les sous-tendent [10].

Le propos de ce colloque sera articulé autour des questions suivantes, sans pour autant en exclure d’autres questions en lien avec l’étymologie telle que pratiquée par les non-linguistes :

- Quels sont les effets argumentatifs du recours à l’étymologie dans différents types de discours : discours érudit, pseudo-savant ou populaire ?

- Quelles sont les fonctions de ces discours étymologiques ?

- Quelles croyances ou quels enjeux idéologiques, religieux et/ou politiques sous-tendent ce recours à l’étymologie dans les écrits ?

- Peut-on déceler, plus particulièrement, des usages soumis aux orientations idéologiques nationalistes d’auteurs universitaires, savants ou pseudo-savant dans l’Europe du Sud-est ?

- Quelles informations sociales, cadres socioculturels et/ou idéologiques agissent pour produire les intuitions en matière d’étymologie populaire chez les locuteurs ainsi qu’en matière d’étymologie non scientifique dans le discours érudit ?

- Quels peuvent être les liens entre l’étymologie populaire et le changement linguistique ?

- Que révèle le recours à des étymologies non linguistiques au sujet de l’auteur ou de la personne qui les intègre dans son discours et au sujet de la construction de son identité ?

- Comment se fait, concrètement, la formulation d’une étymologie non linguistique : quelles méthodes sont-elles suivies, sur quelles références s’appuie-t-on ? Est-on influencé par la formulation de l’étymologie scientifique ?

- Peut-on entrevoir une évolution dans la formulation ainsi que dans l’usage discursif des étymologies non scientifiques dans le temps ?

- Pourquoi l’étymologie n’a pas réussi à se constituer en branche indépendante des sciences du langage et a périclité ?


Modalités

Les résumés, accompagnés d’un court CV de 150 mots maximum, seront à envoyer aux organisateurs (Irini Tsamadou-Jacoberger : jacoberg[arobase]unistra.fr, Maria Zerva : mzerva[arobase]unistra.fr, et Stamatis Zochios : stamzochios{arobase]gmail.com) avant le 15 juillet 2015, et ne devront pas dépasser 300 mots.

Date d’acceptation des communications : 15 octobre 2015

Langue du colloque : français

Comité d’organisation :

Irini Tsamadou-Jacoberger  (jacoberg[arobase]unistra.fr)

Maria Zerva (mzerva[arobase]unistra.fr)

Stamatis Zochios (stamzochios[arobase]gmail.com)

Références (liste non exhaustive)

Achard-Bayle, Guy & Paveau, Marie-Anne (dir.) (2008). Linguistique populaire ? , in Pratiques, n° 139/140.

Béguelin, Marie-José (2002). « Étymologie “populaire”, jeux de langage et construction du savoir lexical », in Semen, 15. En ligne. Consulté le 25 novembre 2014. URL : http://semen.revues.org/2414

Bourdieu, Pierre (2001), « Vous avez dit “populaire” ? », in Langage et pouvoir symbolique, Paris, Seuil : 132-151.

Buridant, Claude (dir.) (1998). L’étymologie de l’Antiquité à la Renaissance, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion.

Chambon, Jean-Pierre & Lüdi, Georges (éds.) (1991). Discours étymologiques : actes du colloque international organisé à l'occasion du centenaire de la naissance de Walther von Wartburg, 16-18 mai 1988, Tübingen, Max Niemeyer Verlag.

Hanania, Cécile (2010). Roland Barthes et l’étymologie. Bruxelles. Peter Lang.

Kabakova, Galina (1992). « La magie étymologique », in Langage et société, n° 60, D'où parlent les mots ? Le terrain de l'étymologie. p. 67-77.

Kaye, Alan S. (2004). « Folk etymology : alive and kicking in the 21st century », in English Today 79, Vol. 20, n° 3 : 55-56.

Malkiel, Yakov (1993) : Etymology. Cambridge. Cambridge University Press.

Marks, Herbert (1995), « Biblical Naming and Poetic Etymology », in Journal of Biblical Literature, Vol. 114, No 1, p. 21-42.

Niedzielski, Nancy & Preston, Dennis (2000). Folk Linguistics, Berlin/New York. Mouton De Gruyter.

Paveau, Marie-Anne (2007). « Les normes perceptives de la linguistique populaire », in
Langage et société, n° 119, p. 93-109.

Reichler-Béguelin, Marie-José (1995). « Saussure et l’étymologie populaire », in Linx, n° 7. En ligne. Consulté le 25 novembre 2014. URL : http://linx.revues.org/1131.

Sériot, Patrick (1996). « La linguistique spontanée des traceurs de frontières », in Sériot P. (éd.), Langue et nation en Europe centrale et orientale du 18e siècle à nos jours, Lausanne. Cahiers de l'ILSL 8 : 277-304

Sériot, Patrick, Bulgakova, Elena & Eržen, Andreja (2008). « La linguistique populaire et les pseudo-savants », in Pratiques, n° 139-140 : 149-162.


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[1] Hanania 2010, p. 29.

[2] Ibid., p. 49-50 et p. 49 pour la citation.

[3] Voir Paveau 2007 et Achard-Bayle & Paveau 2008.

[4] Nombreux sont les exemples des linguistes qui démontrent le fondement fallacieux de ces étymologies, tels que Kaye 2004.

[5] Béguelin 2002.

[6] Ibid.

[7] Marks 1995, p. 22.

[8] Kabakova 1992, p. 68.

[9] Hanania 2010, p. 34-41.

[10] Ibid, p. 59-72 et Sériot, Bulgakova & Eržen 2008.


Call for papers

2015 International Symposium on Place Names : "Place names, diversity and heritage"

Organised by the IGU Commission/ICA Working Group on Toponymy and the Unit for Language Facilitation and Empowerment, University of the Free State, Protea Hotel, Clarens, Free State Province, South Africa

17 – 18 September 2015

Dear Colleague,

You are cordially invited to submit your abstracts for the 2015 International Symposium on Place Names.

Dates of the symposium : 17– 18 September 2015

Venue of the symposium : Protea Hotel, Clarens, Free State Province, South Africa

Conference page : www.ufs.ac.za/ulfe

Topic of the symposium : "Place names, diversity and heritage"

Spaces obtain meaning because of the role they play in human events or conceptualisations of the world. The descriptions and interpretations of these spaces are intertwined with human objectives and values. These could be determined by prevalent ideologies, whether political, social or cultural. As such, names are artefacts of social, political, cultural and demographic discourses. They importantly also serve as a reflection of identity, both cultural and collective, thereby denoting a range of diversities

Given that society is dynamic and the accompanying determining factors are also in flux, names are sometimes changed to reflect new realities. In other instances they are left unchanged. Nevertheless, toponymic landscapes generally capture to a lesser or greater extent the diversity of their context and also largely relate strongly to the heritage of name givers. For many people changes in place names have a bearing on these aspects. One therefore often finds that orchestrated place name changes become an instrument of legitimation for one section of a society and are therefore being contested by another section of the society. This prompts questions about the management of place names in diverse societies and the role of heritage associated with place names.

This symposium follows on the very recent one held in Rome, Italy (17 – 18 November 2014); and will follow shortly on the ones in Moscow and Rio de Janeiro, both in August 2015. It seeks to specifically investigate the relation between place names, diversity and heritage.

Potential subtopics

This is simply a list of suggestions; papers relating to place names of any kind are welcomed:

  • functions of place names on maps 
  • rendering of place names on maps 
  • names placement on maps 
  • principles for creating new place names 
  • place names as expression of time- or space-related identity 
  • place name/feature relations 
  • motives for place naming 
  • place names and administration 
  • place names and transportation 
  • place names in the cyber world 
  • social dimensions of place names 
  • historical dimension of place names 
  • authenticity and place names 
  • place names management 
  • place names, multilingualism and language visibility 
  • principles for solving place-name conflicts

Scientific committee

  • Theodorus du Plessis (South Africa): Director, ULFE, UFS 
  • Cosimo Palagiano (Italy): IGU Chair, Joint IGU/ICA Commission/Working Group on Toponymy 
  • Paulo Márcio Leal de Menezes (Brazil): ICA Chair, Joint IGU/ICA Commission/Working Group on Toponymy 
  • Peter Jordan (Austria): Member of the Steering Board, Joint IGU/ICA Commission/Working Group on Toponymy 
  • Johan Lubbe (South Africa): Research Fellow, ULFE, UFS 
  • Johan Moll (South Africa): Research Fellow, ULFE, UFS

Keynote

  • Peter E. Raper (South Africa): Member of the Steering Board, Joint IGU/ICA Commission/Working Group on Toponymy; Research Fellow, ULFE, UFS

Dates

  • February 2015 First call for papers 
  • May 2015 Second call for papers 
  • 17 July 2015 Deadline for submission of abstracts (maximum 400 words) 
  • 14 August 2015 Registrations close

Languages

  • English and Afrikaans (interpreting to English will be provided)

Fees

  • To be announced
  • Please note that the fees do not include transport or accommodation

Proceedings

  • A selection of the papers will be published as conference proceedings in a special edition of the Nomina Africa, accredited journal of the Names Society of Southern Africa.

Contact

  • Please contact the organisational committee for any queries: kongresetfb[at]ufs.ac.za